L’euro qui progressait déjà face au dollar avant le week-end, cotait à 1,3676 le lundi 12 avril au matin.

Euro Banknotes by ScriS - www.scris.it @ http://www.flickr.com/photos/scris/2979032807/Les cambistes semblent croire au succès de l’initiative des pays de la zone euro qui ont mis annoncé, dimanche, le lancement d’un plan d’aide pour aider la Grèce à s’extirper de la crise budgétaire dans laquelle elle patauge.

Le raffermissement de l’euro risque toutefois risque d’être contrarié si la Chine réévalue sa monnaie, le yuan. Cette hypothèse se précise. D’après le Wall Street Journal, le secrétaire américain au Trésor a eu une discussion « constructive » avec Pékin relative à la valeur du yuan. Une hausse de 5% d’ici la fin de l’année est déjà évoquée par des conjoncturistes.

Si elle fait l’affaire des américains, qui espèrent qu’un yuan fort rendra leurs exportations plus compétitives, la remontée de la monnaie chinoise n’est pas une aubaine pour le vieux continent : elle ralentira le mouvement d’accumulation des réserves en devises de Pékin et pèsera sur un euro qui pourrait se replier vers 1,30 dollar en 2010.

Il n’est toutefois pas certain que la Chine accepte de doper sa monnaie aussi vite que Washington l’escompte : Pékin vient d’annoncer un déficit commercial de 7,2 milliards de dollars en mars, le premier depuis avril 2004.
« Le fait que la balance commerciale soit déficitaire, malgré la stabilité du yuan, montre une nouvelle fois que le taux de change n’est pas déterminant pour les échanges commerciaux », a déclaré un porte-parole du gouvernement chinois durant le week-end, en s’adressant implicitement aux Etats-Unis.

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