Le grand charivari des devises mondiales continue. Lundi matin, à 1,3965 face au dollar, l’euro continue à perdre un peu de terrain contre la plupart des monnaies.

La devise unique a commencé à se replier vendredi alors que de nouvelles tensions secouent les marchés obligataires du Vieux Continent. En une semaine, l’euro progresse encore de 0,47% contre le billet vert et, depuis le début 2010, son recul est de – 2,5%.

Vers 7 H 30, la devise européenne cotait 1,3779 contre le dollar australien, 113,36 contre le yen et 0,8651 contre la livre britannique.

Les doutes ont repris quant à la santé budgétaire de certains pays européens comme la Grèce et l’Irlande, ce qui provoque l’effritement de la monnaie unique, par ailleurs victime de prises de bénéfice. Du coup, le dollar est retombé à des niveaux antérieurs à l’annonce, mercredi dernier, de nouvelles mesures de soutien de la FED et à l’injection progressive de 600 milliards de $ dans l’économie américaine.

D’autre part, certains indicateurs économiques européens comme la chute des commandes industrielles allemandes en septembre et le nouveau recul des ventes de détail en zone euro durant la même période, inquiètent.

Les élections municipales en Grèce font redouter la remise en cause de dispositions du plan d’assainissement budgétaire. Si ces risques se concrétisent, certains cambistes estiment qu’une nouvelle crise de confiance pourrait affecter la devise européenne. Cette situation ne fera pas l’affaire de ceux qui changeront des euros pour passer les fêtes de fin d’année à l’étranger.

Dans ce contexte, le franc suisse progresse face à l’euro. Lundi matin, le CHF valait 1,3455 franc suisse pour un €, en repli de 0,5%. Enfin, un euro cotait 9,3023 contre yuan chinois, toujours impavide malgré les pressions internationales destinées à le faire baisser.