Le mouvement de panique lié aux rumeurs concernant les dettes irlandaises et grecques a propulsé le prix de l’once d’or à un niveau satellitaire : les 31,10 grammes de métal jaune ont dépassé, mardi, la barre des 1.400 dollars sur le marché londonien, un niveau jamais atteint.

Mercredi matin, vers 8 H 30, l’once cote 1401 dollars, après avoir touché le niveau historique de 1423 $, la veille.

Les cours sont en hausse de près de 4% sur une semaine et de près de 28% depuis le début 2010 alors que, durant cette dernière période période, le CAC 40 ne progresse que de 0,25%.

Sur le marché des pièces d’or, cotées en euro et qui profitent du raffermissement de la monnaie unique, le Napoléon (cours du 09/10/2010) s’échange à 191 euros avec une prime de +0,8%. La pièce de 10 F cote 100 euros tout rond et affiche une surcote de + 5,6%. La plupart des primes sont positives, à 4 exceptions près : le 20 F Union Latine (-0,7%), le 50 Pesos (-1,9%), le 10 Florins (-0,2%) et le 20 DM (-0,8%).

Le lingot cote plus de 32.000 euros à Paris (32.540 €) comme à Londres (32.608 €).

Les cours de l’or devraient rester bien orientés car, outre les inquiétudes liées à l’impact du plan de relance américain et à la situation de certains pays européens, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick a proposé une forme de retour à un système monétaire partiellement basé sur l’étalon or pour éviter le risque d’une « guerre des monnaies ». Cela alimente la spéculation, même si cette réforme a peu de chance d’aboutir.

En écho à cet attrait pour le métal jaune, l’encours de lingots adossé à l’ETF aurifère SPDR Gold Shares a rebondi de 2,4 tonnes et atteint dorénavant 1.294 tonnes, ce qui atteste du regain d’optimisme des investisseurs à moyen terme.