La validation du plan d’aide de quelques 85 milliards d’euros finalisée dimanche 29 novembre 2010 entre l’UE, le FMI et Dublin va-t-elle améliorer la résistance de l’euro ?

Ce lundi matin vers 7 H 30, la monnaie unique cotait 1,3242 contre le dollar, affaiblie par la crainte d’une contagion de la crise à deux autres maillons faible de la zone euro : l’Espagne et le Portugal. Quelques heures plus tôt, l’euro était descendu jusqu’à 1,31 sur les marchés asiatiques, son plus bas niveau en 2 mois.

Depuis le début de l’année, la devise européenne abandonne – 7,5% contre le billet verte et près de – 4% sur un mois.

L’euro est également à la peine face à la plupart des grandes monnaies internationales. Ce lundi matin, il cote 0,848 contre la livre britannique, 1,3246 contre le franc suisse, 111, 33 contre le yen et 1,3507 contre le dollar canadien.

Tandis que la pression sur l’euro reste forte, le dollar retrouve son rôle de devise refuge, profitant à la fois des inquiétudes sur les pays périphériques de la zone euro et des bruits de bottes qui retentissent entre les deux Corées.

Au chapitre des facteurs de soutien, l’euro pourrait tirer profit de l’accord trouvé par les ministres de la zone euro sur les modalités du futur Fonds permanent de secours de l’Union monétaire. Un point de cet accord prévoit en particulier l’implication « au cas par cas » des banques privées à ce fonds après 2013.

Reléguée au second plan de l’actualité, la guerre des devises qui oppose notamment la Chine et les Etats-Unis continue : ce lundi matin, le dollar valait 6,6695 contre le yuan, soit un niveau de valorisation insuffisant par rapport à ce que l’Administration Obama dit attendre d’ici à la fin de l’année.