L’euro pâtit de la situation politique égyptienne, la crainte de voir d’autres pays de cette région du monde se déstabiliser profitant au dollar, devise refuge par excellence.

Ce lundi matin vers 7 H 30, la devise unique qui reste cependant à un niveau élevé cote 1,3615 contre le dollar US, en hausse de + 1,7 % depuis le 1er janvier. Jeudi dernier, l’euro est monté à 1,3759 dollar, son niveau le plus haut depuis la fin novembre 2010. On est loin du plus bas de 1,1876 touché en 2010.

Dans le contexte actuel, les cambistes, outre le dollar, ont aussi tendance à acheter des yens et des francs suisses, autres devises réputées très sûres. En recul, l’euro cote 1,2812 contre le CHF et 111,5350 contre le JPY, ce lundi matin.

La devise communautaire perd également un peu de terrain face à la livre britannique à 0,8574, laquelle progresse contre le CHF à 1,4943 et contre le dollar US à 1,5872.

L’euro a « franchi le cap » et le pire de la crise de la dette est derrière la zone euro, a déclaré Christine Lagarde, ministre française des Finances, ce week-end au forum de Davos. Cette annonce intervient peu après l’annonce de l’estimation de la croissance des Etats-Unis pour le quatrième trimestre 2010 : + 3,2%. Soit, moins que les + 3,7% auquel les analystes s’attendaient.

Selon certains observateurs, l’euro devrait se raffermir dès que la tension retombera en Egypte. Motif : les fondamentaux, à commencer par la réduction du déficit budgétaire de la zone euro, tendent à s’améliorer plus vite que ceux des Etats-Unis même si le différentiel de croissance reste à l’avantage du nouveau monde.

En Asie, la devise chinoise vaut environ 6,5865 yuans pour un dollar.