La correction sur l’or s’accentue : mercredi matin, affectée par un courant vendeur, l’once cotait 1333 dollars, en retrait de – 6,1% depuis le 1er janvier et de – 2,9% sur les 30 derniers jours.

Par rapport à son plus haut 2011 de 1423 dollars, l’once a donc perdu presque 100 dollars. En euros les 31,10 grammes de métal précieux coûtent 974 euros, soit une chute encore plus importante qu’en dollars.

Même mouvement de repli sur l’or physique, ce qui ravira les investisseurs à l’affut d’achat à bon compte. Sur la place de Paris, le lingot se traite désormais à 30.900 euros avec une prime négative de – 1,4%. A l’inverse toute les primes des lingotins sont positives de 3,5% et davantage. Le mini lingot 50g cote notamment 1625 euros et celui de 500g, 16 210 euros avec des primes respectives de + 3,7% et + 3,5%.

Vedette incontestée du marché français, le Napoléon qui culminait à plus de 200 euros est revenu à 193,5 euros. Sa prime est positive de + 6,4%. La demi pièce cote 100 euros avec une surcote de 10%. Le 50 pesos est la seule pièce dont la prime soit négative (- 0,4%). C’est encore la pièce de 20 dollars qui affiche la prime la plus élevée : + 19,9%.

Rien ne permet de dire si la correction en cours va se poursuivre mais il est clair que le retour à l’optimisme sur les marchés financiers ne joue pas en faveur des valeurs refuges. Les investisseurs semblent solder une partie de l’or physique qu’ils détiennent, à commencer par certaines institutions financières. Par ailleurs, toute hausse des taux, qui rendrait les obligations plus rémunératrices, jouerait contre l’or qui, lui, ne distribue pas de coupon.

Les optimistes font toutefois valoir que c’est le moment de renforcer ses positions car la reprise est fragile et, à la moindre anicroche, les cours repartiront à la hausse.

A court terme on surveillera le niveau des 1320 dollars qui, s’il est franchi à la baisse, pourrait déboucher sur une nouvelle glissade des cours.