Après avoir progressé de 1,5% face au billet vert la semaine dernière, l’euro s’inscrit à 1,1407 $ ce lundi matin vers 8 heures sur le marché spot.

La devise unique profite du recul du dollar, affaibli par la baisse des taux d’intérêt américains. Les taux à 10 ans sont tombés à moins de 1% outre-Atlantique.

Mais la reprise de la devise unique pourrait ralentir selon les décisions que la BCE devra prendre pour supporter la croissance. Le FMI vient d’estimer que la récession guette plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, la France et l’Italie. Les marchés parient notamment sur une petite diminution des taux de la banque centrale européenne.

Cette semaine, on surveillera jeudi la production industrielle dans l’UE, puis l’issue du conseil des gouverneursBCE, une annonce de politique monétaire était attendue en début d’après-midi.

Vers 8 heures ce lundi matin, la contrepartie d’un euro est notamment de 118 yens, 0,86 GBP, 1,05 CHF, 1,51 CAD, 7,82 CNY et 77 RUB.

Même si les fondamentaux de l’économie américaine restent solides, le dollar américain perd du terrain contre la plupart des grandes devises. L’avancée du coronavirus profite aux devises refuges comme le yen et le CHF face auxquelles le billet vert recule.

Dans les prochains jours, les cambistes garderont un œil sur l’issue des primaires démocrates dans 6 états (mardi), les prix à la production industrielle (mercredi) et l’indice de confiance de l’Université du Michigan de mars (vendredi).

Le Maroc libéralise son système de change : la bande de fluctuation du dirham vient de passer de 2,5% à 5% par rapport à un cours central fixé sur la base d’un panier de devises composé d’euros (60%) et de dollars américains (40%). Cette variation joue à la hausse comme à la baisse.

Tandis que les discussions post-Brexit virent à l’aigre entre Londres et Bruxelles, la livre dérape contre l’euro. Beaucoup d’observateurs considèrent que la Banque d’Angleterre disposant d’une marge de manœuvre plus importante que la BCE, elle pourrait baisser ses taux fin mars. Les autres banques centrales agissant de même manière, l’impact de cette baisse sur le sterling pourrait néanmoins être limité.

Ce lundi matin une livre vaut 1,14 euro.