La faiblesse du dollar a profité à l’euro la semaine dernière, mais la reprise tourne court. Ce lundi matin vers 11 heures, l’eurodollar vaut 1.1077 (- 0,82%).

L’abolition de la règle limitant la capacité d’achat d’une tranche obligataire souveraine par la BCE, fragilise la devise unique. Par ailleurs, aucune mesure économique supplémentaire de l’UE n’est attendue avant une quinzaine de jours. Et l’émission d’eurobonds destinés au financement de la crise sanitaire fait l’objet d’un bras de fer entre Paris et Berlin.

Mardi, on surveillera l’estimation de l’inflation en mars (11 heures) dans l’eurozone, puis mercredi, l’indice PMI Markit IHS des directeurs des achats du secteur manufacturier (mars) et le taux de chômage de février.

Ce lundi matin la contrepartie d’un euro est de 120 yens, 0,89 GBP, 1,06 CHF, 7,92 CNY et 87 RUB.

La firme japonaise Nomura Nomura estime que l’économie mondiale se contractera de + ou – 4% cette année et prévoit des contractions supérieures à 40% du PIB au second trimestre des 2 côtés de l’Atlantique. Même si la FED affirme disposer de nouvelles munitions monétaires supplémentaires, ce recours à la planche à billets pèse sur le dollar tandis que les Etats-Unis deviennent l’un des principaux foyers du coronavirus. Toutefois, le billet vert profite de son statut de valeur refuge.

En fin de semaine, les cambistes seront attentifs à la tombée de nombreuses statistiques aux Etats-Unis : marché du travail de mars ; indice PMI IHS Markit des directeurs des achats du secteur non manufacturier, etc.

Bien qu’il s’effrite contre l’euro sur 7 jours, le franc suisse continue à jouer son rôle de valeur refuge au niveau planétaire. Depuis le début de l’année il gagne 2,5% face à l’euro et 3% contre le billet vert.

La banque d’Angleterre se dit prête à adopter d’autres mesures pour soutenir l’activité économique ce qui a permis à la livre de rebondir depuis le plus bas de 35 ans touché contre le billet vert. Sur une semaine, elle reprend près de 4% à l’euro, mais cette ressource pourrait être brève : hier les autorités insulaires on indiqué qu’il faudrait au moins 6 mois avant que la vie redevienne « normale » outre-manche.

Mardi, on suivral’indice GfK de la confiance des consommateurs (mars) et la croissance du PIB au T4 2020.

Ce lundi matin, une livre vaut 1,11 euro.