Durant toute la semaine dernière les devises refuges comme le yen et le dollar ont damné le pion aux autres monnaies majeures, dont l’euro. Ce lundi matin vers 9 heures, la devise unique est stable. Elle cote 1,0821 $ après avoir perdu 2% en une semaine (3,4% depuis le 1er janvier 2020).

Malgré le plan de soutien de la BCE, l’euro perd du terrain contre la plupart des devises, déprimé par de sombres perspectives économiques et la cacophonie autour du lancement éventuel d’eurobonds destinés à financer un plan de relance après la crise du coronavirus.

Ce lundi matin, la contre-valeur de l’euro est notamment de 117 yens, 0,88 GBP, 1,05 CHF, 1,53 CAD, 7,66 CNY et 82 RUB.

En dépit de statistiques épouvantables, dont un chômage touchant 10 millions d’américains (10 fois plus qu’en 2008), le billet vert tient la dragée haute aux autres devises tandis que les marchés tremblent. Mais, il pourrait perdre de sa superbe, les cambistes prenant progressivement conscience de l’ampleur du plan de soutien (dilutif pour le dollar) qui sera nécessaire afin de relancer l’économie américaine.

Le dollar canadien recule de 1,3% face à la devise américaine et retombe vers 1,4235 US dollar.

Les pourparlers russo-saoudiens sur la réduction de la production pétrolière (- 10 millions de barils produits/jour) profitent au rouble qui a repris 2,5% au dollar.

La livre sterling est attendue en baisse cette semaine si l’aversion au risque s’accentue. Outre la décision de Fitch d’abaisser la note du Royaume-Uni, de AA à AA -, les incertitudes sur les relations commerciales post-Brexit et l’état de santé du 1er ministre pèsent aussi sur la devise insulaire.

Ce lundi matin une livre vaut 1,1345 euro après avoir pris 1% à l’euro durant les 7 derniers jours.