– Le lingot à près de 54.000 euros

– Le Napoléon cote 325 euros

– Prévisions d’UBS, Citi et Capital Economics

Au plus haut depuis 7 ans, l’once de métal jaune se négocie à 1715 dollars (1568 euros) et celle d’argent à 15,54 dollars (14,21 euros) ce mercredi matin vers 11 heures sur le marché spot.

Porté par un environnement de taux bas, un afflux de liquidité et les doutes sur l’avenir économique de la planète, l’or enquille les records. Dans ce contexte, et même si certains investisseurs soulignent qu’une consolidation à court terme est inévitable, difficile de trouver des analystes pessimistes.

UBS vient de relever sa prévision de cours à 1800 dollars sur l’ensemble de son horizon de perspective après les annonces de la Fed (2300milliards injectés pour soutenir l’économie). Selon elle, avec les taux d’intérêt,
le niveau du dollar constitue le principal déterminant du marché. Elle estime que les facteurs à l’origine d’une dégradation du billet vert se multiplient.

Citi Research (CR) considère que le seul facteur de nature à ralentir la hausse de l’or résulte de la diminution des achats des banques centrales des pays émergents, pénalisées la dépréciation de leurs monnaies par rapport au dollar américain (principale devise de négociation du métal jaune). Cependant, CR pronostique que la demande globale des investisseurs sera suffisamment forte pour soutenir les cours. A terme, la firme voit l’once se diriger vers 2000 dollars dollars entre 2020 et 2021.

Capital Economics, prévoit que les achats d’actifs refuges assureront une hausse des prix à court terme. La firme relève néanmoins que importations d’or mondiales ont chuté de 50% au cours des 2 premiers mois de 2020 (en glissement annuel). Toutefois, note-t-elle, les importations de la Chine pourraient rebondir second semestre, si la croissance économique de l’Empire du milieu redémarre. Elle est en revanche plus pessimiste pour la demande indienne.

Le lingot de 1kg vaut 53.990 euros à Paris contre 50.371 euros à Londres (fixing) avec une prime de + 7%.