Loin de son plus haut 2020 à 1,1450 dollar, l’euro trébuche et cote 1,0821 $ ce lundi matin vers 10 heures sur le marché spot. Sur une semaine, la devise unique recule de 0,70% contre le billet vert.

Malgré l’ultimatum allemand fixé à la BCE pour qu’elle démontre la proportionnalité de son plan de rachats d’actifs de 2014, l’euro a résisté, des signes d’apaisement commerciaux entre Washington et Pékin freinant le le recours aux devises refuges comme le dollar. Toutefois, de mauvais PMI notamment dans le secteur tertiaire et les incertitudes économiques sapent la monnaie européenne. Un rebond à court terme est jugé peu probable par les cambistes.

En contrepartie d’un euro, on obtient 116 yens, 0,88 GBP, 1,05 CHF, 1,53 CAD, 7,74 CNY et 79 RUB.

Le dollar accuse le contrecoup des chiffres préoccupants de l’économie américaine qui a détruit 20,5 millions d’emplois alors que le taux de chômage frôle 15% %, un niveau inédit depuis la seconde guerre mondiale.

Le yen s’inscrit en léger recul face à l’euro contre lequel il gagne 0,20% sur 7 jours.

Le rand sud-africain, le réal brésilien et la livre turque figurent parmi les devises émergentes les plus attaquées. Le régulateur bancaire turc vient d’ailleurs d’interdire aux filiales de Citigroup, BNP Paribas et UBS de mener des transactions impliquant sa monnaie pour une durée indéterminée.

Parmi les devises émergentes parvenant à surnager malgré la crise économique, on peut citer le yuan chinois, le riyal saoudienet le dollar taïwanais, solides face au billet vert comme à l’euro.

Bien que la banque d’Angleterre garde l’arme au pied (taux d’intérêt maintenu à 0,1%), la livre se stabilise après un recul de 2 semaines face au billet vert. Elle grignote 0,30% à l’euro en une semaine.

Ce lundi matin, une livre vaut 1,14 euro.