Après s’être reprise en fin de semaine dernière, la devise unique commence la nouvelle sur un léger repli. Ce lundi vers 10 heures, elle cote 1,0931 face au billet vert.

Malgré les prévisions alarmantes de la BCE (récession comprise entre – 5 et – 12% en 2020) la devise unique a bien réagi au statu quo de la banque centrale en matière de taux et de rachats d’actifs alors que l’accroissement des dépenses monétaires aux Etats-Unis pèse sur le billet vert. Selon la Société Générale, la résilience de la monnaie unique pourrait être de courte durée, la banque prévoyant un repli vers 1,02 dollar d’ici à la fin de l’année.

Ce lundi matin, la contre-valeur d’un euro est notamment de 117 yens, 0,87 GBP, 1,05 CHF, 1,53 CAD, 7,73 CNY et 81 roubles.

Malgré les efforts de la FED pour soutenir l’économie américaine, le dollar subi le contre coup de la pandémie. Chute du revenu des ménages, 30 millions d’emplois détruits depuis la mi-mars, etc.,  le billet recule contre le CHF et la livre sterling.

Sur quelle monnaie miser lors de la sortie de crise ? D’après les analystes d’ING, après la crise sanitaire, la couronne suédoise et le dollar australien seront les premières devises à profiter du rebond de leurs économies au sein du G 10. Pour la banque néerlandaise, ces devises sont sous-évaluées. En revanche, ING juge le dollar US vulnérable, ainsi que des monnaies comme le rouble et le naira nigérian, très corrélées au pétrole.

Malgré l’annonce de nouvelles mesures de soutien à l’économie par la Banque du Japon, le yen a tendance à se renforcer contre le dollar, mais pas contre l’euro. Sur une semaine, il perd 0,70% face à la devise unique.

La livre continue à subir le poids des indécisions sur l’issue des négociations commerciales post-Brexit, ce qui ne l’empêche pas de prendre 0,40% contre l’euro en une semaine. Certains cambistes anticipent toutefois sur un recul à court terme.

Ce lundi une livre vaut 1,14 euro.