L’euro recule de 0,63% face au dollar sur une semaine et cote 1,1795 dollars ce lundi matin vers 8 H 30.

La monnaie unique a ballotté entre 1,17 et 1,19 dollar sans parvenir à franchir le seuil des 1,20, niveau inédit depuis 2018, puis a fléchi en fin de semaine.

Les derniers baromètres d’activité de la zone euro (PMI) ont déçu. La devise unique reste toutefois portée par les anticipations d’un rebond de la croissance plus soutenu en Europe qu’aux Etats-Unis et les inquiétudes suscitées par le report des discussions sur l’accord commercial entre Washington et Pékin.

Vendredi, les cambistes surveilleront notamment Indicateur du sentiment économique et du climat des affaires (août) dans la zone euro.

Le rebond du dollar va-t-il se poursuivre ? Pas sûr : certains signes sur l’état de la reprise de la plus grande économie mondiale sont contradictoires comme en attestent des chiffres sur l’emploi décevants alors que d’autres statistiques comme les mises en chantier de logement (+ 23%) sont jugées encourageantes.

Les derniers « Minutes » de la Fed ont souligné que la trajectoire de l’économie américaine serait fortement influencée par l’évolution de l’épidémie de Covid et l’adoption d’un nouveau plan d’aide. Par ailleurs, les élections de novembre ajoutent de l’instabilité à cette indécision, ce qui fragilise le billet vert.

Cette semaine, riche en statistiques, on suivra notamment jeudi l’évolution du PIB au deuxième trimestre ainsi que les promesses de ventes de logements (juillet) et l’enquête manufacturière de la Réserve fédérale de Kansas City (août).

Pour UBS, le franc suisse reste une monnaie de diversification attrayante offrant sécurité et orientation sur la croissance. Relevant que l’euro a gagné un peu de terrain contre le CHF ces dernières semaines, UBS estime que banque centrale helvétique continuera à intervenir pour freiner l’appréciation de sa devise.  Une modeste hausse de l’EUR/CHF est donc possible.

La livre sterling s’érode contre l’euro en raison d’une nouvelle impasse dans les négociations sur le Brexit, le négociateur européen se montrant pessimiste sur la conclusion d’un accord.

Ce lundi matin, une livre vaut 1,10 euro.