Malgré une semaine négative et un passage sous les 1,20 dollar, l’euro a finalement repris ce seuil technique après la publication de chiffres sur l’emploi américains jugés décevants par les cambistes. Ce lundi matin, vers 9 heures, l’euro vaut 1,2048 dollar.

La devise unique pourrait sous pression cette semaine, car les difficultés logistiques des campagnes de vaccination et des commandes à l’industrie allemande en repli pour décembre (-1,9%) ont éclipsé la publication de chiffres macroéconomiques positifs.

Le dollar américain recule après le dernier rapport sur l’emploi américain en janvier et la révision à la baisse pour novembre et décembre (-159.000 emplois de moins qu’escompté. Selon la banque italienne Unicredit, la remontée du billet vert ne devrait pas durer. Vendredi, l’administration américaine a affirmé sa détermination à faire passer son plan de relance de 1.900 milliards de dollars, ce qui devrait peser sur le billet vert.

Malgré le Brexit, la livre sterling progresse contre l’euro, car le rythme de la campagne de vaccination est plus élevé de l’autre côté de la manche. Par ailleurs, la Banque d’Angleterre ne semble pas disposée à assouplir sa politique monétaire, ce qui a un effet relutif pour la devise insulaire.

Ce lundi matin une livre vaut 1,14 euro (+ 0,7%/1 semaine).

Selon les prospectives de la société Fintech Ebury France relayées par le site du magazine Capital, les devises les plus risquées devraient profiter du repli de l’aversion au risque en 2021. Dans ce contexte, le dollar, le yen et le CHF pourraient reculer, tandis que l’euro bénéficierait de la reprise de l’économie du vieux continent et du reflux de l’aversion au risque. Fintech Ebury estime notamment que la livre turque dispose d’un potentiel de rebond.