Malgré de le pic d’activité du secteur privé, au plus haut depuis 3 ans en mai, l’euro recule. Ce lundi matin, la devise unique, en repli face au billet vert de 0,60% sur une semaine, cote 1,2158 $.

La crainte d’un écart de rentabilité croissant entre le billet vert –  qui pourrait être dopé par une inflexion de la politique monétaire américaine – et l’euro est évoquée comme le principal facteur de baisse par certains cambistes.

Alors que la part de marché de l’euro dans le concert des grandes devises internationales a stagné en 2020 (19% des échanges mondiaux), elle pourrait bénéficier du soutien de la Russie qui vient d’indiquer qu’elle envisage l’emploi d’autres devises, dont l’euro, pour le règlement de ses transactions liées au gaz et au pétrole.

Les responsables de la Banque nationale suisse (BNS) considèrent que le franc suisse est trop haut, ce qui laisse augurer d’un prolongement de la politique monétaire expansive du pays au moins jusqu’à la rentrée de septembre. A 0,9142 contre 1 euro, le CHF a repris 0,50% sur une semaine.

Le dollar profite de bons chiffres économiques, dont des inscriptions hebdomadaires au chômage, au plus bas depuis le début de la crise sanitaire. Ces indicateurs économiques rassurent sur le tonus de l’économie américaine, et alimentent la crainte d’un changement de politique monétaire de la Réserve fédérale. Pour le dollar, cette perspective est relutive.

La Chine vient d’annoncer qu’elle relève le taux de ses réserves de change de 5 à 7 % afin de contraindre ses banques à immobiliser une partie de leurs actifs en dollars.

La livre fait une pause, soutenue par la perspective d’un durcissement de la politique monétaire du Royaume-Uni. Ce lundi matin un sterling vaut 1,1612 euro.

Moins demandé sur terre, où il ne parvient pas à reprendre le seuil des 40.000 dollars, le bitcoin va devenir une devise stellaire : une plateforme d’échange de crypto-monnaies a annoncé qu’elle enverrait un bitcoin (frappé physiquement) sur la Lune fin 2021 dans le cadre d’une mission de la Nasa.