La guerre en Ukraine pousse les cambistes à délaisser la devise unique. L’euro perd 7,25% contre le dollar US depuis le début de l’année. Ce lundi matin vers 7 heures, il cote 1,0544$.

Selon le gouverneur de la Banque de France, un euro trop faible irait à l’encontre de l’objectif de stabilité des prix, ce qui plaide pour une remontée des taux de la BCE. En même temps, la banque centrale ne peut durcir sa politique monétaire sans mettre à mal une croissance économique qui bat déjà de l’aile. Moralité, certains analystes dont ceux de Capital Economics, n’excluent pas que l’euro tombe à parité avec le dollar.

L’euro n’est pas la seule devise à chuter. C’est aussi le cas de la livre et du franc suisse qui plient face au dollar. Le CHF recule également de 1,24% (sur 7 jours) contre l’euro, le sterling abandonnant près de 2%. Les cambistes estiment que la Banque d’Angleterre (BoE) pourrait ralentir son cycle de hausse pour éviter la récession.

Le dollar profite de son statut de valeur refuge. L’économie américaine est moins affectée par la guerre en Ukraine. La Fed peut donc durcir sa politique monétaire pour contrer l’inflation, ce qui renforce le billet vert.

Le yen japonais souffre de la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque du Japon. Il recule contre le dollar et l’euro.

Le rouble russe recule vendredi après avoir touché un plus haut de plus de 2 ans face à l’euro, dans la perspective de nouvelles sanctions européennes contre Moscou.

Des organismes de régulation russes préconisent de surfacturer l’électricité des mineurs de cryptomonnaies sur son territoire afin d’éviter l’augmentation de la consommation dans des zones profitant de tarifs préférentiels. Toutefois, conflit oblige, Moscou semble décidé à promouvoir le minage sur le territoire, ce qui pourrait entraver la mise en place de cette recommandation punitive.