L’annonce de la banque centrale américaine de relever ses taux directeurs a eu un effet dévastateur pour l’euro qui perd à nouveau du terrain.

Ce lundi matin, la devise unique vaut 0,9693 dollar.

Une spirale sans fin : affaibli par le contexte international qui donne le beau rôle aux devises refuges et le durcissement monétaire de la Fed qui renforce le dollar, la devise unique fait pâle figure. Et l’avenir n’est pas rose : le spectre de la récession plane au-dessus du vieux continent, dont la machine industrielle, asphyxiée par le coût de l’énergie, pourrait caler pour partie durant l’hiver. Barclays prévoit d’ailleurs une récession économique en Europe durant les prochains mois.

A contrario le dollar caracole contre la plupart des grandes devises, dont le dollar canadien, le yuan et la livre sterling. La banque d’Angleterre a eu beau durcir sa politique monétaire, la devise insulaire reste à la traine. La semaine dernière le sterling est tombé à un plus bas face au billet vert inédit depuis… 37 ans ! Selon un sondage Reuters auprès de stratèges obligataires et d’économistes, les investisseurs indiquent n’avoir qu’une confiance limitée dans les actifs britanniques.

Le durcissement du conflit ukrainien et la mobilisation partielle des réservistes russes pèsent sur le rouble qui est retombé à son niveau le plus bas depuis 2 mois. Après avoir chuté jusqu’à 62,7975, son point le plus faible depuis le 7 juillet, la devise russe tente de remonter la pente.

La Banque nationale suisse (BNS) met fin à 8 ans de taux négatifs pour contrer l’inflation mondiale. La BNS a durci sa politique monétaire en précisant qu’elle continuerait à intervenir sur le marché des changes si nécessaire.