– Faut-il craindre un krach de l’or comme celui de 2013 ?

– L’avertissement de ABN Amro Bank.

– Tous les yeux (encore) braqués sur la Fed.

L’or démarre la semaine sous le niveau de support à 1680 dollars, une première depuis le printemps 2020, dans l’attente de la décision de politique monétaire de la Fed.

Ce lundi matin vers 8 heures, l’once de métal jaune s’échange à 1669 dollars et celle d’argent à 19,43 euros. Le ratio or/ragent est tombé aux alentours de 87.

Les rendements du Trésor américain à 10 ans ont atteint leur plus haut niveau sur 3 mois. Selon Georgette Boele, analyste chez ABN Amro Bank, la semaine s’annonce cruciale, et sauf rebond, le niveau suivant vers lequel chuteront les cours est de + ou – 1600 dollars/once.

Beaucoup d’investisseurs ne bougeront pas avant la réunion de la Fed programmée cette semaine. Le lingot est très réactif à la hausse des taux d’intérêt américains, car ils augmentent le coût d’opportunité de la détention du métal non productif d’intérêt.

Le marché anticipe une hausse de 0,75% des taux de base. Si la banque centrale américaine va plus loin (1%), de nombreux économistes redoutent une répétition du krach de 2013. Cette année-là, les prix avait chuté de 14% en 2 jours après que la Fed ait déclaré qu’elle ralentirait son assouplissement quantitatif. Une telle situation constituerait une formidable opportunité pour les acheteurs.

Pour Luke Alexander, PDG et président de Newcore Gold, interviewé par Kitco News, le prix de l’or est sous-évalué. A horizon de 6 mois, il estime que les pressions inflationnistes commenceront à s’atténuer et que « le métal jaune connaitra alors un mouvement agressif à la hausse ».

L’Arabie saoudite a annoncé en fin de semaine dernière la découverte de nouveaux sites de gisements d’or et de cuivre dans la région de Médine. Selon l’agence de presse saoudienne (SPA), les découvertes de minerai d’or se trouvent dans les limites d’Aba Al-Raha, le bouclier d’Umm Al-Barrak Hejaz, dans la région de Médine.