Alors que Christine Lagarde s’apprête à prendre la parole devant la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, l’euro cote 1,04 dollar ce lundi matin sur le marché continu.

La devise unique profite de la publication d’indicateurs indiquant que la  crise économique attendue en Europe serait finalement moins forte qu’attendue. Parmi les chiffres cités à l’aval de cette thèse, la croissance allemande meilleure que prévu au troisième trimestre. Mais la prudence reste de mise : en France, l’indice PMI flash composite de l’activité globale révèle que le secteur privé décélère pour la première fois depuis février 2021.

Le dollar se tasse dans le contexte d’une économie américaine qui s’enlise et dans l’espoir de voir la Fed atténuer ses prochaines hausses de taux pour ne pas étouffer la croissance. Une flopée de données, aux Etats-Unis dont celle sur l’emploi (vendredi) et l’évolution du PIB américain au 3ème trimestre conditionneront l’orientation du dollar, une intervention du président de la Fed étant programmée pour le milieu de la semaine (mercredi).

Le yuan se tasse face à l’euro alors que des émeutes de protestation contre la politique anti-covid du pays ont éclaté. La devise chinoise est aussi affectée par l’abaissement du taux de réserves obligatoires des banques locales pour que l’argent libéré aille soutenir le secteur immobilier.

Bien qu’affaibli par la politique de taux bas de la Banque du Japon, le yen progresse contre l’euro ( + 0,6%) sur 7 jours. Même chemin pour le sterling qui, en dépit d’une probable contraction de l’économie anglaise en 2023, gagne du terrain contre l’euro (+ 0,7%).

Rien ne va plus pour les devisrs numériques :  l’Etat de New York vient d’interdire pour 2 ans une partie des activités de « minage » de cryptomonnaies, activité trop gloutonne en énergie. Le bitcoin reste sous la barre des 17.000 dollars.