En attendant, vendredi, le verdict de l’agence S&P sur la note souveraine de la France, l’euro s’échange à 1,07 dollars ce lundi matin vers 9 heures.

La dégradation de la conjoncture en Europe pèse sur la devise unique qui après avoir légèrement rebondi contre le billet vert durant l’été, retrouve à nouveau le chemin de la baisse.

Soutenu par la dernière hausse de la BCE, l’euro est aujourd’hui accablé par le différentiel de croissance entre les Etats-Unis et le vieux continent, à la traine.

Après avoir touché des cours records et inégalés depuis plusieurs mois face au yen et à l’euro, la course du dollar s’est ralenti en fin de semaine.

Bien que cela puisse sembler paradoxal, les négociations sur la dette américaine ont renforcé son statut de devise refuge, de nombreux cambistes y voyant l’ultime recours en cas de défaut de paiement de Washington. La perspective d’un probable accord sur le relèvement du plafond de la dette dissipe une partie de ses craintes et pourrait jouer contre lui.

Toutefois les derniers chiffres américains renforcent la probabilité d’une hausse des taux de la Fed en juin, ce qui  est de nature à soutenir le billet vert.

La livre turque a confirmé son déclin avant le 2ème tour de l’élection présidentielle et la probabilité de hausses des taux d’intérêt de la banque centrale restant faible après la victoire du président Erdogan, la probabilité d’un rebond est limitée.

Sur une semaine, la livre sterling progresse très légèrement contre l’euro, mais repart à la baisse. L’inflation insulaire a atteint 8,7% en avril dernier, en hausse par rapport à mars, ce qui devrait contraindre Londres à relever ses taux d’intérêt, au risque de freiner la croissance.