Pour François Berthelin, gérant d’un fond aurifère longtemps classé premier de sa catégorie, l’once est en marche vers les 2000 dollars.

Interview.

francis_berthelin.jpgCDT : Le Sénat veut assujettir les ventes d’or à la CSG. Est-ce techniquement possible ?

FB : Actuellement, il existe 2 types de fiscalité sur les ventes d’or physique. La première avec une taxe de 8% du capital à la vente, la seconde, optionnelle, qui nécessite de prouver la date et le prix d’achat, basée sur l’impôt sur les plus values.
Une éventuelle taxation supplémentaire à la CSG ne pourrait s’appliquer que sur la plus value (régime optionnel).

CDT : Le marché de l’or est en ébullition : pensez-vous qu’une correction soit possible d’ici à la fin de l’année ?

FB : Une correction est toujours possible… et imprévisible. En revanche la tendance à moyen terme reste haussière avec comme catalyseur une crainte légitime face à « l’insoutenable légèreté de la dette publique ».

CDT : Les ETFs ont le vent en poupe mais comment s’assurer que ces véhicules disposent bien des stocks d’or qu’ils affirment détenir ?

Il n’est pas possible de vérifier si les ETF disposent du stock d’or qu’ils sont censés détenir.

CDT : La hausse actuelle des cours profite-t-elle également aux pièces d’or, en commençant par le Napoléon ?

Le Napoléon se traite avec une prime (différence entre sa valeur et son poids d’or) positive depuis 2008. Toutefois cette prime reste, pour l’instant faible autour de 3%.

CDT : Votre fond a longtemps été classé premier de sa catégorie. A combien estimez-vous votre performance annuelle à la fin 2009 ?

Mon fonds AAZ PRESTIGE OR est géré prudemment en privilégiant les mines en exploitation et situées dans des pays politiquement stable. Sa performance devrait avoisiner les +30% sur l’année 2009.

CDT : Que conseilleriez-vous un investisseur qui souhaite acheter de l’or physique : d’acheter tout de suite ou d’attendre une correction ?

Les frais prélevés sur l’or physique doivent être négociés autour de 1%. L’or reste le meilleur investissement face à la crise actuelle qui est loin d’être terminée et son cycle haussier devrait durer plusieurs années.

Propos suscités par Didier Laurens
En photo : François Berthelin