Après avoir perdu 0,30% contre le billet vert sur 7 jours, l’euro commence la semaine en baisse et cote 1,1234 ce lundi matin vers 9 heures sur le marché spot.

Plombé par de mauvaises données économiques et l’absence d’évolution positive sur le financement du fonds de relance européen de 750 milliards d’euros, la devise unique s’est orientée à la baisse alors que billet vert et la plupart des devises refuges profitent de l’inquiétude suscitée par une seconde vague de coronavirus aux Etats-Unis.

Loin de son record de 2003, le poids de l’euro dans la finance mondiale était d’environ 19 % en 2019, proche de son plus bas historique de 17,5 % enregistré en 2016.

Mercredi, on suivra l’Indice Zew du sentiment économique de juin et, jeudi, la publication du bulletin économique de la BCE.

Ce lundi matin, la contrepartie d’un euro est notamment de 120 yens, 0,89 GBP, 1,07 CHF, 1,53 CAD, 7,97 CNY et 78 RUB.

Même si la perspective d’une nouvelle alerte sanitaire préoccupe les cambistes, le dollar profite de la reprise fulgurante de l’économie américaine : en mai, la 1ère économie mondiale a créé 2,5 millions d’emplois, alors que le marché redoutait la destruction de 7,5 millions de jobs. Les économistes parient désormais sur une reprise en V.

De nombreuses statistiques viendront émailler la semaine, dont, jeudi, l’indice d’activité de la Réserve fédérale de Philadelphie et les inscriptions hebdomadaires au chômage pour (semaine achevée le 13 juin).

La hausse des cas de coronavirus dans plusieurs pays, dont la Chine, l’Iran, font le jeu des devises refuges comme le yen et le franc suisse. Le cours de l’EUR/CHF a notamment évolué en baisse la semaine dernière (- 0,9%) alors celui du yen gagnait 1,3% contre l’euro.

La livre continue à perdre du terrain contre l’euro (-1,13% en 7 jours) en raison des incertitudes sur les négociations commerciales post Brexit. Londres peut demander une extension de la phase de transition qui se clôturera en décembre 2020 jusqu’à la fin juin.

Jeudi, les cambistes seront attentifs à la décision de politique monétaire de la Banque d’Angleterre.

Ce lundi matin, une livre vaut notamment 1,1096 euro.