– Le dollar écrase le cours du métal jaune.

– Les prévisions de Standard Chartered.

– Pour RBC les tensions géopolitiques soutiendront les prix.

La hausse du dollar pèse sur le cours du métal jaune. Ce mercredi matin vers 8 heures, l’once se négocie à 1696 dollars et celle d’argent à 17,96 dollars.

Le billet vert continue à profiter de la perspective d’un nouveau resserrement de la politique monétaire américaine, une hausse des taux de 75 points de base en septembre étant anticipée par la plupart des investisseurs.

Ce pronostic suscite une nouvelle hausse du rendement des obligations à 10 ans. Il dépasse 3,21%, ce qui pénalise le métal jaune qui n’offre pas de rendement.

Par ailleurs, le dollar monte à chaque fois que la Russie accroit la pression énergétique sur l’Europe. Alors que Moscou a annoncé qu’il ne rouvrirait pas son principal gazoduc, l’OPEP +  menace de réduire sa production de pétrole brut de 100.000 barils par jour à compter d’octobre. Autant d’éléments affaiblissant l’euro.

Même si l’or manque de conviction, Standard Chartered, estime qu’il ne devrait pas baisser beaucoup plus, car la plupart des risques de baisse ont déjà été pris en compte. La banque souligne que le métal jaune bénéficie de vents favorables, notamment le risque de récession, un marché physique sensible aux prix, un positionnement déjà réduit et une inflation élevée.

A court terme, Standard Chartered mise sur une hausse des taux de la Fed limitée à 50 points de base (septembre), puis sur une pause lors des réunions de novembre et de décembre.

Optimisme également du côté de RBC Capital Markets pour qui un prix de l’once supérieur à 2030 dollars/once est atteignable d’ici à la fin 2022. Pour RBC des tensions géopolitiques (Ukraine, Taïwan) accrues sont le meilleur soutien des  valeurs refuge. Ce scénario « haut » place l’or à 2036 dollars au T3 et à 1986 dollars au T4, avec une moyenne annuelle de 1944 dollars pour 2022, anticipe RBC qui dégage aussi un scénario « bas », moins euphorique.