-Baisse du dollar.

– Jupiter AM : l’or va redevenir le principal actif mondial sans risque.

– ANZ : gare à la hausse des taux réels.

Le cours de l’or a bondi en fin de semaine dernière après la publication de chiffres sur l‘inflation laissant augurer d’un relâchement de la politique monétaire américaine.

Ce lundi matin vers 10 heures, l’once de métal jaune vaut 2056 dollars et celle d’argent 24,20 dollars.

L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), la mesure d’inflation préférée de la Fed, n’a augmenté que de 2,6% en novembre en glissement annuel alors que la croissance du PIB américain a été révisée à la baisse (4,9%) au troisième trimestre 2023.

Pour Michele Schneider, stratège en chef chez MarketGauge interviewé par Yahoo finances, l’or est une couverture de sécurité et, même si les cours n’ont pas eu des « rendements stellaires » cette année, ils devraient continuer à monter en 2024 en entrainant l’argent, et probablement d’autres métaux industriels.

Une vision partagée par Ned Naylor-Leyland, gestionnaire d’investissement, gold & silver, chez Jupiter AM, pour qui l’or est en passe de redevenir le principal actif mondial sans risque. « Contrairement aux monnaies fiduciaires, l’or n’est pas soumis aux caprices des politiques des banques centrales ni aux aléas des cycles économiques. Sa rareté, sa durabilité et son acceptation universelle garantissent donc sa valeur durable en tant qu’actif monétaire », précise-t-il dans les colonnes de Funds Magazine.

Prudents, les économistes de la banque ANZ estiment que la récente hausse des prix de l’or est en avance sur les fondamentaux. Un taux stable et une baisse de l’inflation pourraient entraîner une hausse des taux réels limitant ainsi la reprise à court terme.

Du coup, la banque néo-zélandaise abaisse ses prévisions de cours pour le 1er trimestre 2024 à 1950 dollars. « Nous estimons que les taux réels augmenteront de 100 points de base, ce qui présentera un risque de baisse pour l’or en raison d’un coût d’opportunité croissant de la détention d’un actif sans rendement, ajoutent ses analystes.