L’euro a terminé l’année 2010 autour de 1,33 dollar et commence 2011 à un niveau inchangé : lundi matin, il cotait 1,33, en léger repli, alors que l’Estonie est devenue 17 e membre de la zone euro depuis le 1er janvier.

La monnaie unique recule également contre la livre britannique à 0,8553, contre le yen à 108,0700 et contre le dollar canadien à 1,3198. Pour les statistiques on retiendra notamment que la devise européenne a perdu 18% contre la devise japonaise en 2010. Dans le même temps, la livre britannique s’effrite face au dollar US à 1,5549 et face au CHF à 1,4545.

Le sursaut de fin d’année dont a bénéficié l’euro est lié aux opérations d’habillage de bilan à l’occasion desquelles les gérants achètent des monnaies rémunératrices comme le yen, le dollar australien et… l’incontournable franc suisse.

Vendredi, la devise helvétique a atteint un nouveau record face au dollar, qui est tombé à 0,9302 CHF. La monnaie suisse profite toujours de son statut de devise refuge et de nombreux cambistes se demandent si son ascension continuera en 2011. Ce lundi matin, l’euro vaut 1,2440 contre le CHF.

L’érosion du billet vert va-t-elle se poursuivre en 2011 ? Deux scenari s’opposent.

Selon le premier, la politique de la FED consiste à faire marcher la planche à billet afin de soutenir la reprise américaine tout en maintenant son taux directeur proche de zéro, ce qui sape la valeur du billet vert. Une fois les marchés obligataires revenus au calme, le dollar devrait recommencer à perdre du terrain, notamment contre le yen.

L’autre scenario, plus favorable au billet vert, fait valoir que la fermeté de la croissance économique mondiale, le rehaut de l’économie américaine et les craintes minant la zone euro constituent autant de facteur de soutien au dollar.

Vendredi, les chiffres mensuels de l’emploi aux Etats-Unis permettront d’y voir un peu plus clair sur la validité de ces deux hypothèses.