– Les ETF, une épée de Damoclés selon ABN AMRO.

– Or : Kitco synthétise les grandes prospectives de marché.

– Goldman Sachs : l’or, unique monnaie de dernier recours.

Le plan de relance américain soutient le cours de l’once d’or qui cote 1901 dollars (1560 euros) ce lundi matin vers 8 H 30. Celle d’argent s’échange à 27 dollars (22,17 euros).

Etayés par la position accommodante de la FED, des taux d’intérêt extrêmement bas et le repli du dollar, les prix de l’or sont à la hausse. Par ailleurs, soulignent certains investisseurs, l’appartion du déviant du Covid en Angleterre et le retour du confinement à travers le monde maintiennent une prime de risque élevée sur le prix de l’or.

En 2021, la banque internationale ABN AMRO prévoit un repli du rendement des bons du Trésor américain et un retour de l’inflation provoquant la baisse des taux réels. Dans ce contexte incertain, elle estime que les métaux précieux resteront bien orientés aussi longtemps qu’une « nouvelle normalité » ne sera pas de retour. La banque anticipe des prix vers 1950 dollars/once d’or au début de l’année prochaine, avec une pointe vers 2100 dollars l’once d’ici décembre 2021.

Parmi les facteurs de risques, ABN AMRO souligne notamment que les positions totales des ETF aurifères sont lourdes et qu’une liquidation aboutirait au même résultat qu’en 2013 avec un recul des prix de  + ou -de 30%. La semaine dernière l’encours du SPDR Gold Trust, le plus grand ETF aurifère de la planète, est resté stable à 1,167.82 tonnes.

Selon la synthèse que Kitco News tire des prospectives des principales institutions financières, une majorité d’analystes s’attend à ce que les prix dépassent les 2000 dollars/once en 2021, Wells Fargo annonçant même à 2200 dollars. Kitco News ajoute que l’argent aussi bénéficiera des taux bas et d’une demande industrielle renouvelée si l’économie redémarre.

Contrairement à JPMorgan Chase & Co, persuadé que le Bitcoin supplantera l’or, Goldman Sachs affirme que ces 2 actifs cohabiteront. « Bien qu’il y ait eu une certaine substitution, nous ne voyons pas la popularité croissante du Bitcoin comme une menace existentielle au statut de l’or comme monnaie de dernier recours », écrit notamment la banque d’affaires.