En attendant l’issue de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale qui pourrait le pousser plus bas, l’euro commence la semaine en légère hausse contre le billet vert à 1,09 dollar.

La devise unique qui s’était hissée jusqu’à 1,1040/$ en fin de semaine dernière est affaiblie par l’inflation et le ralentissement de la croissance liés aux effets en retour des sanctions prises contre la Russie. Malgré la situation internationale, la BCE a confirmé son intention de mettre fin à ses achats d’obligations au troisième trimestre 2022.

Jeudi, les cambistes suivront notamment l’intervention de la présidente de la BCE dans le cadre d’une conférence « ECB & its watchers » organisée à Francfort.

Fragilisé par la guerre en Ukraine, le zloty polonais a gagné 2,2% contre l’euro la semaine dernière grâce à l’intervention de la Banque nationale de Pologne qui a relevé son principal taux directeur pour la 6ème fois depuis 2021.

L’indice du dollar américain qui mesure la valeur du billet  contre la plupart des grandes devises (euro,  CHF, yen, livre sterling, etc.) a progressé durant les 7 derniers jours. Il est soutenu par le conflit ukrainien et la perspective d’une hausse – la première depuis 2018 – de 0,25% du taux principal de la Fed ce mercredi. Les experts s’attendent à une nouvelle accélération de l’inflation américaine au deuxième trimestre avec la flambée du prix des matières premières. Cinq autres hausses de taux pourraient s’enchaîner d’ici la fin 2022.

Le rouble continue sa descente aux enfers : la devise russe, minée par les sanctions économiques, a perdu près de 70% de sa valeur contre l’euro depuis le début de l’année et 6,6% la semaine dernière. Le taux d’intérêt à 12 mois des obligations de l’Etat russe est passé de 8 % (janvier 2021) à 24,5 % (début mars 2022). Moscou pourrait se déclarer en défaut de paiement cette semaine.

Un décret signé par les États-Unis annonce la création d’une nouvelle monnaie numérique par la Fed. Ce « dollar digital » devra respecter des mesures assurant « la protection des consommateurs, la stabilité financière, la sécurité nationale et le risque climatique », indique un communiqué de la Maison-Blanche.