– Tassement de la demande des fonds aurifères.

– Les réserves d’or de la Chine sont stables.

– Dollar et taux d’intérêt US conditionnent le marché.

Après être tombés au plus bas lundi, les prix de l’or et de l’argent ont profité du léger tassement des rendements obligataires américains pour reprendre de la hauteur. Mais ce n’était que provisoire.

Ce mercredi matin vers 9 heures, l’once de métal jaune se traite à 1844 dollars et celle d’argent à 21,65 dollars.

Bien que les chiffres de l’inflation soit traditionnellement favorables aux actifs durable comme les métaux précieux, les investisseurs donnent actuellement la préférence aux titres financiers.

Mardi, le président de la FED de New York a déclaré qu’il voyait l’inflation (IPC) se rapprocher de 2% d’ici 2024 à mesure que les problèmes de chaînes d’approvisionnement seraient résolus. Pour 2022, il a déclaré que l’inflation PCE devrait se maintenir autour de 4%. C’est ce mercredi soir que les derniers chiffres (inflation avril) seront dévoilés.

La demande d’investissement pour les fonds aurifères s’est tassée en avril dans la perspective du resserrement agressif de la politique monétaire de la Fed, observe le Conseil mondial de l’or (CMO). Toutefois, les souscription ont porté le total des avoirs détenus par les ETF à 3869 t, soit à peu près 1 % de moins que le sommet historique de 3922 t atteint en novembre 2020. C’est en Europe que la plus forte demande de métal précieux a été enregistrée en avril (+ 26 t) sur fond de canonnade en Ukraine.

La relative désaffection du métal jaune résulte de la progression des rendements réels américains inédite depuis 2020 et à la hausse du dollar américain que ce mouvement renforce, analyse le CMO.

Les réserves d’or de la Chine sont stables (62,64 millions d’onces fin avril) alors que le pays est empêtré dans la lutte contre le Covid. Si les blocages se poursuivent, la consommation d’or pourrait baisser, ce qui aurait un effet négatif pour le marché, la Chine occupant le rang de 1er premier consommateur mondial.