– Commerzbank :  la Fed relèvera à nouveau ses taux.

– CMO : baisse de la demande d’or au 1er trimestre 2023.

– SSGA : l’or est dans une « position solide ».

Une statistique américaine chasse l’autre. Dopée par une croissance faiblarde et les craintes liée à la crise de l’espace bancaire régional américain, l’once de métal jaune a été refroidie par un rapport sur l’emploi US meilleur que prévu. Prochain indicateur : les chiffres de l’inflation en avril attendus cette semaine.

Les économistes de la Commerzbank doutent que la Fed s’apprête à faire une pause dans sa politique monétaire. La banque se déclare convaincue que la hausse des taux du début mai ne sera pas la dernière.

Ce lundi matin vers 9 heures, l’once vaut 2022 dollars et celle d’argent s’échange à 25,70dollars.

D’après le conseil Mondial de l’or  (CMO), la demande mondiale d’or a fléchi au 1er trimestre 2023.  Entre janvier et mars la demande s’est rétractée à 1.081 tonnes, soit 13% de moins qu’à la même période en 2022.

Le désintérêt des investisseurs professionnels s’est notamment traduit par des ventes d’ETF aurifères, des titres financiers cotés en bourse, et indexés sur le cours du métal jaune, dont ils reproduisent les prix.

Les sorties de capitaux hors des ETF ont représenté près de 29 t au 1ertrimestre.

La tenue des cours est notamment due aux achats d’or des banques centrales :   +  de 176% au 1er trimestre par rapport à la même période en 2022 a calculé le CMO.

Dans une interview avec Kitco News, George Milling-Stanley, stratège chez State Street Global Advisors, indique s’attendre à ce que le métal précieux soit au début d’un long rallye haussier. « Je pense que l’or est dans une position solide pour aller plus haut », déclare-t-il notamment.

Comme les experts de Commerzbank, State Street Global Advisors note que la Réserve fédérale a déplacé sa politique monétaire vers une position plus neutre, mais doute que la banque centrale soit prête à relâcher la pression cette année.