En repli de – 1,8% face au dollar sur une semaine, l’euro cotait 1.3674 ce lundi matin vers 7 H 30.

La monnaie unique pâtit toujours des rumeurs relatives à la mise en place d’un plan d’aide à l’Irlande, dont l’existence a pourtant été démentie par plusieurs responsables européens. Par ailleurs, c’est cette semaine que l’Union européenne doit tenter de boucler son budget 2011 lors de négociations s’annoncant houleuses.

Dans ce contexte, l’euro cote 113,16 contre le yuan, 0,8482 contre la livre britannique, 1,3423 contre le franc suisse, 1,3841 contre le dollar canadien et 1,3929 contre le dollar australien. Depuis le début de l’année la devise unique abandonne – 4,5% contre le dollar américain et – 8,3% sur 12 mois glissants.

Certains cambistes estiment néanmoins que la récente phase de repli de l’euro est en passe de se terminer.

Avant le week-end, la monnaie unique, s’est reprise contre le dollar après être tombée à 1,3574, son niveau le plus faible depuis la fin du mois de septembre. Elle est aussi remontée face au yen après la déclaration rassurante des pays européens à la fin du G20 et selon laquelle les grands états s’abstiendront de toute « dévaluation compétitive ».

Cette déclaration suffira-t-elle à stopper la « guerre des monnaies », c’est-à-dire la dévaluation que les grands états, Chine et Etats-Unis en tête, réalisent afin de doper la compétitivité de leurs exportation ? A voir. Vendredi, les Etats-Unis ont fait savoir qu’ils attendent la fin de l’année pour voir la promesse chinoise de laisser le yuan s’apprécier se matérialiser. Pour l’heure, la devise chinoise vaut 6,6383 yuans pour un dollar, en hausse de 2% sur quelques mois.

La décision des autorités américaines de recourir à la planche à billets – 600 milliards seront injectés dans l’économie – provoque l’affaiblissement du dollar US et le transfert de flux de capitaux vers les pays émergents, notamment asiatiques, qui offrent aux investisseurs des taux de rendement plus roboratifs.

La Thaïlande et le Brésil ont déjà mis en place des mesures pour encadrer ces flux de capitaux et la Corée du sud va faire de même.