– Le stock d’or des banques centrales est-il gonflé ?

– Nouvelle géographie du commerce de l’or selon le CMO.

– Ratio or/argent à 67,54.

La reprise du dollar pèse sur le cours du métal jaune. Ce mercredi matin vers 8 heures, l’once de métal jaune se négocie à 1839 dollars (1527 euros).

Alors que beaucoup de banques d’investissement, dont Bank of América/Merril Lynch lui prête un bel avenir, l’argent a été entouré par des « traders barbares » en début de semaine. Comme avec la société GameStop il y a quelques jours, ces investisseurs particuliers sont parvenus à faire flamber les prix en coordonnant leurs actions sur un forum de discussion (WallStreetBets).

La quantité d’argent physique étant estimée 1.700.000 tonnes métriques (1,42 billion de dollars) cette action spéculative a fini par s’essouffler devant la taille du marché et le poids des investisseurs institutionnels. Ce mercredi matin l’once qui a reculé de 10% mardi se traite à 26,89 dollars (22,34 euros).

D’après le Conseil Mondial de l’Or (CMO), la pandémie a transformé la géographie du commerce des lingots : elle a aspiré le métal jaune d’Asie, où sa majeure partie était vendue sous forme de bijoux, vers l’Europe et les États-Unis, où il est stocké en tant que réserve de valeur. C’est grâce à ce transfert que le prix de l’or a grimpé de 25% en 2020, alors que la demande mondiale baissait de + ou – 14%.

Les banques centrales truquent-elles le niveau de leurs stocks ? Pour Egon von Greyerz de GoldSwitzerland, la réponse est « oui ». D’après ce gestionnaire, elles interviennent constamment sur le marché pour manipuler les cours, car elles jouissent d’une immunité totale contre toute poursuite. « A mon avis, leur activité commerciale massive consiste essentiellement à masquer le fait qu’il n’y a pas assez d’or physique », estime Egon von Greyerz.

Ce mercredi matin, le lingot s’échange à 49.077 euros avec une prime de +0,25%.