L’or toujours dans une phase d’instabilité, le pessimisme l’emporte

– Pour Sprott, la remontée des métaux précieux est inévitable.

– Oanda identifie de nouveaux supports à la baisse.

– Commerzbank : la Fed entrave la reprise des cours.

Les inquiétudes liées aux nouvelles hausses de taux d’intérêt de la Fed, la hausse des rendements obligataires américains, et la course à la puissance du dollar laminent le cours de l’or qui a perdu près de 20% depuis le pintemps 2022.

Hier, l’indice du dollar a atteint un pic de 2 semaines, rendant l’or plus cher pour les acheteurs détenant d’autres devises. Ce mercredi matin vers 9 heures, l’once de métal jaune cote 1670 dollars et celle d’argent s’échange à 19,23 dollars.

Le ratio or/argent est retombé à 85.

Selon le dernier rapport de Sprott on s’achemine vers un effondrement du billet vert en tant que valeur refuge et les métaux précieux ne tarderont pas à reprendre leur rôle de bouclier dans un contexte international de plus en plus inquiétant. Pour Sprott, la remontée des taux d’intérêt américain se traduit par près de 300 milliards de dollars de déficit budgétaire supplémentaires et les devises ne mettent pas les investisseurs à l’abri d’une crise financière.

Sur le court terme, le pessimisme l’emporte. Pour Oanda, la publication des prochains sur l’inflation américaine (septembre), attendus ce jeudi et la prochaine hausse de taux de la Fed, programmée début novembre, constituent des facteurs toxiques. A la baisse, Oanda identifie des supports de 1640, 1620, et 1 600 dollars. A la hausse, le broker estime que des niveaux de 1685 à 1 690 dollars, seraient atteignables en cas de retournement de cycle.

Commerzbank s’attend aussi à ce que le métal jaune traverse une passe difficile. La banque relève que la faiblesse des prix a été déclenchée par un dollar US  plus fort et une hausse des rendements obligataires. Elle redoute que de nouvelles hausses de taux de la Fed n’alourdissent la tendance. « Tant que le vent contraire généré par le dollar américain et la hausse des rendements (réels) persistera, l’or restera sur la défensive », résume la banque allemande.