Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a beau déplorer la volatilité des changes, celle-ci continue de plus belle. Lundi matin, l’euro s’effritait à 1,38 contre le dollar.

Vendredi, la monnaie unique a touché son plus haut face au billet vert en 9 mois à 1,41. Sur une semaine la progression de l’euro se rapproche de 0% (+0,04%) mais, depuis le début 2010, la perte contre la devise US s’est réduite à – 3%.

L’euro baisse aussi face à la devise nippone à 112,87 alors que le franc suisse grimpe face à 1,3358 CHF pour un euro. La livre britannique progresse face à la monnaie européenne à 87,14 pence pour un euro, et elle se stabilise face au billet vert à 1,5944.

Cependant, le dollar, tombé sous la parité avec le dollar australien en fin de semaine dernière pour la première fois depuis que cette devise « flotte », ne semble pas s’engager sur la voie du raffermissement. La perspective de voir la banque centrale américaine faire fonctionner la planche à billets pour perfuser la reprise pèse sur les espèces qui sont déjà en circulation.

Le dollar devrait donc continuer faire du yoyo, au gré de statistiques plus ou moins favorables sur l’état de santé de l’économie US.

Toujours bien décidé à faire baisser le yen, qui cotait 112,87 contre l’euro ce lundi matin, Tokyo a indiqué qu’il interviendrait sur le marché des changes pour abaisser la valeur de sa devise dont le niveau freine les exportations nippones.

Enfin la Chine dont la politique de change sera au cœur des discussions de la prochaine réunion du G 20, refuse toujours à faire un geste significatif pour gonfler la valeur de sa monnaie contre les autres devises internationales. Lundi matin, la monnaie chinoise cote 6,647 yuans pour un dollar.