– Le ratio or/argent approche à nouveau 80.

– Les importations d’or chinoises et indiennes s’emballent.

– Goldman Sachs relève ses prévisions de cours.

Tout le monde s’y attendait, mais l’or en pâtit : après avoir d’abord bien résisté au durcissement de ton de la Fed, l’once a finalement décroché en fin de semaine dernière. Ce lundi matin vers 9 heures, elle  cote 1786 dollars et celle d’argent 22,34 dollars.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé entendre qu’elle s’apprête à relever ses taux d’intérêt en mars, ce qui relance le dollar et pèse mécaniquement sur le cours des métaux précieux.

Malgré ces mauvaises nouvelles, Goldman Sachs (GS) relève ses prévisions de prix et recommande de prendre des positions longues sur l’année. La banque d’investissement vient d’annoncer qu’elle relève ses prévisions de prix sur 12 mois à 2150 dollars l’once.

Après une année 2021 décevante pour le métal jaune, les analystes de GS prévoient une décélération importante de la croissance américaine et, en corollaire, une hausse de l’aversion au risque favorable aux actifs de long terme. Dans ce contexte, la banque estime que l’or constitue la couverture idéale, notamment vacciner un portefeuille contre le risque de baisse des valorisations.

La demande mondiale d’or a grimpé en flèche au quatrième trimestre de 2021. Selon un rapport annuel du Conseil Mondial de l’Or (CMO) publié vendredi, la demande d’or d’investissement chinoise a notamment crevé le plafond pour atteindre 285 tonnes.  Les bijoux en or ont également connu une forte croissance avec des achats atteignant 675 tonnes, soit une augmentation de 63 % en glissement annuel. D’après le CMO l’encours des ETF aurifères chinois a atteint un record de 75,3 tonnes à la fin de l’année dernière. Asie, toujours, les importations d’or indiennes ont atteint leur plus haut niveau en 10 ans en 2021, les ventes de bijoux ayant presque doublé.

Ce lundi matin, le lingot de 1kg vaut 51.466 euros avec une prime de – 0,60%.