Alors que les nuages noirs s’amoncellent au-dessus des marchés suite à la nouvelle crise de confiance sur la solidité budgétaire de la zone euro, l’or retrouve le chemin de la hausse. Ce mercredi matin vers 7 H, l’once cote 1374 $ après avoir stagné sous les 1360 $ depuis la mi-novembre.

Sur 11 mois, les cours du métal jaune ont progressé de 25,3% et ceux qui espèrent le voir finir l’année sur une hausse de 30% retrouvent l’espoir. L’élargissement probable de la crise au Portugal et à L’Espagne aura, estiment-ils, pour conséquence de renforcer l’or dans son rôle de valeur-refuge et de doper la cote, malgré les opérations hivernales de window dressing.

Autre hypothèse, moins favorable aux cours, celle-là : selon certains experts, l’emballement actuel pourrait n’être qu’un feu de paille et un repli des cours de l’once sous la barre des 1300 $ pas impossible, si les tensions monétaires s’apaisent.

Sur le marché de l’or physique (cours du 23/11/2010) le lingot cote 32 020 € à Paris et 33 026 € à Londres.

Les pièces d’or, cotées en euros, ne profitent pas de la remontée de l’once, cotée en dollars, et certaines sont à des cours d’achat : le Napoléon, dont la prime est de – 2,9% cote 186 € alors que la 20 F Croix Suisse cote 185 € avec une prime de – 3,5 %.

De toutes les pièces, cotées, c’est le 10 F Napoléon qui affiche la prime la plus forte puisqu’elle frôle les 13% pour une valeur de 108 €. La seconde prime élevée (+ 10,7%) est arborée par la pièce de 20 dollars qui se négocie 1100 €.

Au chapitre des interview sur l’or, à noter celle de d’Emmanuel Painchault (Edmond de Rothschild AM) publié dans le dernier numéro de Paris-Match. Interrogé sur l’évolution des cours, il estime notamment que  » à très court terme, le risque existe d’une petite correction, jusqu’à 1 250 ou 1 300 dollars l’once. Mais, à l’horizon de six à douze mois, l’or devrait continuer à monter », un cours de 1 500 dollars l’once, dans un an, étant tout à fait réaliste.