L’euro remonte après la chute vers 1,11 dollar provoqué par l’offensive russe en Ukraine. Ce lundi matin vers 9 heures, la devise unique s’échange à 1,1272 $. Malgré l’évolution défavorable de la situation géopolitique, les cambistes continuent d’anticiper une hausse de taux de la BCE avant l’été 2022.

La guerre en Ukraine a accentué l’achat de devises refuges comme le yen et le franc suisse, mais cet engouement semble baisser alors que des pourparlers entre Kiev et Moscou pourraient s’ouvrir. Le Yen perd 0,40% contre la devise unique alors que le franc suisse se relâche. Il recule de 0,80% contre l’euro sur une semaine. Selon certains cambistes, la devise helvétique est vulnérabilisée par son exposition à l’économie européenne qui pourrait s’essouffler en cas de problème sur l’approvisionnement énergétique.

Après avoir joué son rôle de valeur refuge le dollar américain se replie. Le dollar Index recule de – 0,6% à 96,6, la dégradation de la confiance des ménages pouvant contribuer à ce tassement.

Le rouble a perdu près de 4% face à l’euro en une semaine et 4,25% contre le dollar. Les banques russes ont augmenté leurs actifs détenus en devises étrangères de 8,5 milliards de dollars en janvier, a indiqué la banque centrale du pays.

Selon un sondage Reuters, les devises asiatiques, à commencer par le baht thaïlandais, suscitent l’intérêt des cambistes, preuve d’un certain optimisme quant à la reprise dans cette région du monde. La roupie indonésienne, le won coréen, le peso philippin et la roupie indienne tirent profit de ce mouvement. Le yuan n’est pas en reste : la conversion plus importante en yuan des recettes d’exportation des entreprises y contribue notamment.

Les principales devises électroniques ont rendu les armes au début de l’attaque russe contre l’Ukraine, le bitcoin perdant 9% à 34.652 dollars et l’ethereum 13,3% à 2313,05 dollars. Seul le tether a résisté à la situation internationale.

Ce lundi matin, le bitcoin vaut un peu moins de 40.000 dollars.